Le FBI estime que près de trois cent mille internautes dans le monde pourraient se retrouver privés de connexion à Internet dès le mois de juillet, suite à la désactivation d’un système de sécurité qui protégeait la Toile d’un réseau de pirates informatiques, aujourd’hui démantelé, et qui aurait permis à ses créateurs d’empocher près de 14 millions de dollars.
Un logiciel malveillant, dénommé DNSChanger, redirigeait les internautes à leur insu vers des sites frauduleux, après que ceux-ci aient pourtant saisi une URL légitime. Il forçait les victimes à utiliser, sans qu’elles ne s’en rendent compte, le serveur DNS des pirates estoniens cachés derrière ce réseau.
Lorsque six de ces hackers ont été arrêtés en novembre 2011 en Estonie (dans le cadre d’une opération baptisée "Ghost Click"), le réseau a été démantelé, et remplacé par le FBI par un nouveau serveur DNS, "afin que l’accès Internet des gens puisse rester intact".
Une solution temporaire
Le souci c’est que ce système n’a jamais été prévu pour être une solution permanente. A l’origine, il devait "fonctionner de novembre à mars, nous avons obtenu une prolongation de mars à juillet, mais nous ne voulons pas que les gens aient une mauvaise surprise", comme l’explique un porte-parole du FBI.
Donc, en juillet, le DNS de remplacement va expirer. Si au départ, 568000 ordinateurs étaient infectés, il semblerait qu’aujourd’hui, "au moins trois cent mille personnes" soient encore concernées, comme l’expliquent les enquêteurs qui évoquent 360000 machines continuant de se connecter au réseau de secours. Celles-ci se retrouveraient alors privées d’Internet, une fois le DNS du FBI expiré, en juillet 2012.
La plupart des victimes se situent aux Etats-Unis, en Europe et en Inde. Il existe une façon simple de vérifier si l’on est ou non concerné, en se connectant au site www.dcwg.org. "Si votre ordinateur est connecté au service, vous en serez averti et des conseils vous seront fournis. Si votre ordinateur ne dépend pas du système, vous aurez un écran vert, et cela signifiera que votre ordinateur n’est pas infecté".
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